Mission et évangélisation : Aider des jeunes filles à s’affirmer dans les écoles britanniques.

L’Église anglicane partout dans le monde a pour mission commune de proclamer la Bonne Nouvelle du Royaume et d’enseigner, de baptiser et d’éduquer les nouveaux fidèles, chose qui compte parmi les cinq marques de la mission de la Communion. Il y a tellement de façons par lesquelles les églises peuvent se rapprocher de leurs communautés, soit en proclamant la bonne nouvelle et en la partageant en paroles, et aussi en agissant en faveur de la justice, de la paix et de la réconciliation. Cet « engagement actif » est une façon de témoigner de l’amour de Dieu pour le monde d’une manière plus engagée. Dans le diocèse de Winchester, l’objectif est de se rapprocher de ce qu’ils appellent les « générations oubliées » qui n’ont aucun rapport avec l’église. L’évêque de Basingstoke, le révérend David Williams, dit : « En tant que diocèse, nous nous sommes engagés à faire parvenir le message du Christ à ceux qui ne sont pas en contact avec l’église. Nous apportons notre soutien à des projets missionnaires inédits menés au sein de nos églises, de nos écoles et de nos communautés locales. »

Une église paroissiale du diocèse de Winchester s’est donné pour mission d’aider les jeunes filles confrontées au stress de l’adolescence à gagner en confiance et à avoir une meilleure estime d’elles-mêmes.

Ellie Payne, ancienne éducatrice à l’église St Barnabas de Winchester, avait participé à l’élaboration d’un cours destiné aux adolescentes, qui est désormais dispensé dans deux écoles secondaires de la ville. Plus de 180 jeunes filles en ont bénéficié au cours des six dernières années.

Ellie dit : « Ce projet a été imaginé par Golddigger Trust* et s’intitule « I’m the girl I want to be ». Il s’agit d’un cours de huit semaines destiné à offrir aux jeunes filles âgées de 11 à 18 ans un espace de discussion sur des sujets tels que l’image corporelle, l’estime de soi, les relations et l’actualité de la mode dans les médias. Ce cours est dispensé à 12 filles à la fois, lesquelles passent deux heures par semaine en dehors de leurs cours à discuter de ces sujets sous notre encadrement. »

Selon Ellie, les jeunes filles du Royaume-Uni se sentent souvent stressées quand il s’agit d’avoir un certain mode de vie ou de vivre une relation, et cela a forcément eu des conséquences sur leur bien-être mental et émotionnel.
Elle ajoute : « Les écoles ont beaucoup apprécié ce cours en raison de sa grande influence sur la vie des jeunes filles. Il leur apprend notamment à ne plus se comparer aux autres, à croire en elles-mêmes, à se valoriser et à se respecter, et à se rendre compte qu’elles n’ont rien à envier à d’autres. »

Ellie dit que beaucoup de filles avaient du mal à s’engager dans des relations sociales, et que cela leur faisait perdre confiance en elles.

« Pendant le cours », explique Ellie, « les filles reçoivent chacune un paquet de cartes d’encouragement, elles y inscrivent chacune un mot pour chacune des membres du groupe, en disant des choses sur leur apparence et leur personnalité, et à la fin du cours, elles rentrent chez elles avec ces paquets. L’idée est que ces paquets deviennent une continuité du cours, une fois celui-ci terminé. Ainsi, si une fille passe une mauvaise journée ou si elle manque de confiance en elle, elle peut revenir à ses cartes et se rappeler les choses positives que ses amies ont dites à son sujet ».

Le cours est également conçu pour inciter les filles à des choix positifs dans leur façon de vivre. Ellie ajoute : « Elles ont appris à ne plus perdre confiance en elles-mêmes si certaines de leurs relations ne vont pas comme elles le souhaitent, mais aussi à ne pas se contenter du statu quo. »

Pendant la pandémie, les cours ont dû être dispensés principalement à distance, et seules quelques séances de tutorat ont eu lieu en présentiel au sein des écoles.

Ellie dit que ces cours sont maintenant dispensés dans des écoles. « Je réalise maintenant l’impact qu’a eu le confinement et à quel point les jeunes étaient stressés. Ils ont également perdu une part de leur vie sociale pendant cette période-là et trouvent donc maintenant certains aspects de ce cours plus difficiles. »

Quelques-unes des filles ayant participé au cours sont allées jusqu’à parler de traumatismes qu’elles ont vécus dans le passé, ce qui leur a permis de bénéficier du soutien nécessaire et d’être orientées vers des professionnels compétents. Certaines d’entre elles ont aussi trouvé que le cours avait renforcé leur confiance en elles et changé leur vision de l’école et des relations.

« Nous faisons très attention quand il s’agit de parler de la foi, mais le cours est riche en principes chrétiens et comporte plusieurs moments où les animateurs peuvent parler de leurs histoires et de leur relation avec Dieu », a déclaré Ellie.

Elle ajoute que ce cours peut être un premier pas pour les adolescentes désireuses de connaître la spiritualité, dont certaines décideront peut-être d’aller plus loin en se joignant à des groupes de jeunes de l’église ou en participant à des événements connexes, avec d’autres amies participant au cours.

* Golddigger Trust est une organisation caritative chrétienne dédiée aux jeunes, située à Sheffield.

Source : « Extrait d’une vidéo de la chaîne YouTube Theological Education in the Anglican Communion (TEAC) www.youtube.com/channel/UC-Xb_sdp8Y9guqo72m1-qhg »

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Légendes des photos :

1. Ellie Payne montrant un collage réalisé par des filles
2. Des filles s’inscrivant de nouvelles valeurs sur les mains
3. Parlant avec les mains sur le cours.
4. Des messages sur leurs mains pendant le cours
5. Un sac à surprises du cours pour chaque fille
6. Le logo « I’ m the Girl I want to be »

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